Quand booster son système immunitaire passe d’abord par son intestin.

19/03/2020

« Le microbe n’est rien. Le terrain est tout. »
Louis Pasteur

Le système immunitaire est le mécanisme de défense naturel de l’organisme contre l’infection et la maladie. Le corps humain est protégé par 2 principaux types d’immunité :

L’immunité innée est le système de protection présent à la naissance et qui nous défend contre la maladie :

La peau et les autres tissus qui recouvrent notre corps (comme la muqueuse du nez et de la bouche) forment une barrière qui repousse les envahisseurs.
Les globules blancs (dont font partie les lymphocytes) répondent aux envahisseurs, comme les bactéries et les virus, et les expulsent ou les détruisent.

L’immunité acquise est le système de protection que l’organisme acquiert lorsqu’il est exposé à certaines maladies :

La première fois que le corps entre en contact avec une bactérie, un virus ou un autre antigène, il apprend à reconnaître cet antigène. Lorsqu’il est envahi à nouveau par l’un deux, le système immunitaire se souvient de ces organismes, a une réaction plus forte contre eux et peut les combattre plus rapidement.
Les vaccins se basent sur l’immunité acquise. Ils contiennent de petites quantités de protéine (antigène) provenant d’un micro-organisme susceptible de causer une maladie. Si ce micro-organisme envahit à nouveau le corps, le système immunitaire le reconnaîtra et le combattra.

Lorsque le corps détecte un organisme étranger, plusieurs types de cellules et de substances entrent en action afin de le protéger. C’est la réaction immunitaire.
Notre système immunitaire peut ainsi éliminer tout intrus étranger à notre organisme, puisque sa fonction première est de combattre les microbes (virus, bactéries…). Ce qu’il sait très bien faire, puisqu’en 48 heures il est capable d’éliminer un virus sans aucune aide extérieure. Il rencontre parfois des difficultés et échoue. C’est notamment le cas avec les cellules tumorales. Il faut également savoir que plus on avance dans l’age plus notre système immunitaire devient moins efficace.

Les lymphocytes

Les lymphocytes combattent les maladies et les micro-organismes qui causent les infections, comme les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Ce sont des cellules importantes du système immunitaire. Il existe 3 types de lymphocytes :

Les lymphocytes B fabriquent des anticorps qui combattent les infections.
Les lymphocytes T défendent le corps contre les maladies et les infections et ils contrôlent la réaction immunitaire.
Les cellules tueuses naturelles (natual killer) attaquent les cellules infectées par un virus et les cellules anormales, comme les cellules cancéreuses.

D’autres cellules jouent un rôle dans notre système immunitaire telles que ; les phagocytes (monocyte, macrophage, cellule dendritique, polynucléaires ou granulocytes), les cellules NK, les mastocytes, les cellules résidentes….

Les anticorps

Les anticorps, aussi appelés immunoglobulines (ils voyagent dans le sang), sont des protéines fabriquées par les lymphocytes B qui se sont transformées en plasmocytes. Ils combattent les infections et défendent le corps contre les substances étrangères nocives en reconnaissant une substance, comme un germe, qui déclenche une réaction immunitaire et en s’y liant. Les substances étrangères ou les germes auxquels les anticorps se lient sont appelés antigènes.

L’intestin et les plaques de Peyer

Notre système immunitaire est très complexe et extrêmement bien fait, puisque nous avons dans notre intestin 70% de notre système immunitaire. On y trouve les plaques de Peyer (ce sont des petits amas lymphoïdes) qui se situent au niveau de l’épithelium (membrane qui tapisse toute la paroi) de notre intestin grêle, vous savez ce truc qui fait entre 4 et 7 mètres et qui sert à l’absorption de tout ce que nous mangeons…

Le microbiote intestinal

Le microbiote intestinal lui contribue à nous protéger contre les agents pathogènes par l’effet barrière : en adhérant à la muqueuse intestinale, les bactéries de la flore empêchent les micro-organismes pathogènes de coloniser l’intestin. Certaines situations, comme un stress mal géré, une alimentation déséquilibrée ou la prise d’antibiotiques par exemple, peuvent entrainer un déséquilibre du microbiote appelé « dysbiose » (beaucoup de gens sont en dysbiose). Cette dernière peut perturber l’équilibre de l’écosystème intestinal et par conséquent affaiblir nos défenses immunitaires.

Notre flore intestinale est composée d’environ 100 000 milliards de bactéries. On peut réellement se demander qui est l’hôte ? Moi ou les bactéries ?

Est ce que mon système immunitaire est défaillant?

Certains signes peuvent révéler un affaiblissement des défenses immunitaires, telles que :

Une fatigue persistante qui peut être la conséquence d’un stress chronique et/ou d’un mauvais sommeil.
Une mauvaise cicatrisation voire une augmentation du risque d’infections.
Des infections à répétition (rhumes, cystites, mycoses…) qui
révèlent que l’organisme n’arrive plus à faire face aux agents pathogènes qui pénètrent dans notre corps.
Le développement d’allergies.
Des douleurs musculaires diffuses et d’intensité variables.

Entretenir son système immunitaire

Tout d’abord, je tiens à rappeler que je ne suis pas médecin, et qu’il ne faut pas entreprendre quoique ce soit sans avis médical. Et surtout je ne peux que vous conseiller d’aller voir un bon naturopathe qui vous conseillera personnellement et s’adaptera à vous et vos besoins.

De UN, il faut savoir également que oui un système immunitaire se booste et s’entretient contrairement à ce que certains médecins peuvent penser.
Et de DEUX la naturopathie est une médecine préventive avant tout, mais elle aide de nombreux terrains à évoluer, donc ne vous inquiétez pas il est toujours temps de booster son système immunitaire et d’en prendre soin sur le long terme.

1 – Une alimentation saine

– Privilégiez une alimentation équilibrée en proteines, glucides, lipides. Elle doit être variée et adaptée aux saisons et aux étapes de la vie de chacun.
– Veillez à un apport suffisant en protéine, varier les sources.
– Réduisez les apports en aliments riches en sucre visible ou caché (évitez impérativement le sucre blanc).
– Évitez de trop utiliser les graisses animales produits saturées (y compris les produits laitiers) et l’excès de protéines animales
– Préférez les graisses insaturées contenant des acides gras essentiels : huile vierge de 1ère pression à froid, riche en oméga 3 (colza, lin, noix, cameline) ou les petits poissons des mers froides (anchois, sardines, maquereaux).
– Une hydratation suffisante (seulement l’eau hydrate 🙂 )
– Augmentez la part de légumes (alliacées, crucifères, shiitakes…) et les fruits (notamment ceux colorés, riche en vitamine C)
– Consommez des graines germées, (hygiène impeccable de la cuisine et des petites mains quand on cuisine, coronavirus ou pas, on est d’accord).
– Favorisez les apports d’aliments fibreux : légumineuses, céréales semi-complètes ou complètes, légumes ou fruits.
– Favorisez les aliments bio pour éviter l’apport de pesticides et perturbateurs endocriniens.
Tiens, il n’y a pas vraiment de pâtes ni de riz dans cette liste 🙂

2 – Un sommeil réparateur

L’expérience montre que bien dormir nous aide à lutter contre les agents pathogènes ou infectieux qui attaquent notre organisme. Et aujourd’hui, des chercheurs allemands apportent une explication au phénomène. Selon eux, le sommeil améliore la capacité de certaines cellules de notre système immunitaire à se fixer à leurs cibles.
Un problème de sommeil peut être multi-factoriel, il faut donc voir avec un praticien de santé sérieux pour aller chercher la cause de la cause, si problème de sommeil il y a.

3 – De l’exercice physique modéré

Des études ont démontré que des sportifs réguliers et modérés avaient une meilleure production de lymphocytes par le thymus (qui est un organe lymphoïde). Par contre, lorsque l’effort est trop intense, c’est l’inverse qui se produit : le système immunitaire est momentanément déprimé. Ainsi, ce même chercheur a mis en évidence qu’un exercice de haute intensité d’une durée supérieure à 90 minutes exposait les sportifs à un risque accru d’attraper une maladie dans les 72 heures post effort.
Soyez curieux, alternez les sports (yoga, pilates, musculation, vélo, cycling, marche…), lancez vous des challenges pourquoi pas, mais ne vous stressez pas, ne vous créez pas une pression supplémentaire, mais ne vous laissez pas aller non plus (c’est tout un équilibre pour le corps et l’esprit).

4 – Une bonne gestion du stress

Le stress réduit la réponse immunitaire aux maladies infectieuses. Pour la première fois, une étude d’un laboratoire marseillais explique le mécanisme moléculaire du phénomène.
En temps normal, la réponse du corps humain au stress se module automatiquement. Une fois la menace écartée, les taux d’adrénaline et de cortisol chutent, le rythme cardiaque et la tension artérielle redeviennent normaux, et les autres systèmes reprennent leurs fonctions habituelles.
Toutefois, si les agents stresseurs sont toujours présents et créent une sensation constante d’état de siège, la réaction typique au stress (combat ou fuite) demeure active et surexpose alors l’organisme au cortisol et autres hormones de stress. Les cellules du système immunitaire (de même que celles des autres systèmes biologiques du corps) ne sont plus capables de réagir normalement et engendrent des niveaux d’inflammation qui augmentent le risque de problèmes de santé plus graves.
Trouvez une activité qui vous fait du bien : méditation (avec diffusion d’huile essentielle de Ravintsara par exemple), yoga (kundalini), massage (drainage lymphatique du visage et du corps)…

5 – Et évidemment les gestes barrières de base.
ET SE LAVER LES MAINS TOUTE L’ANNEE !!!!
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